Aujourd’hui va être une journée compliquée. J’ai cette séance difficile que je n’ai pas envie de faire. Un moment de mon travail que j’apprécie moins. Une tâche demandée par mon chef, dont je ne comprends pas l’utilité. Ce collègue qui me sort par les yeux, mais avec lequel je dois collaborer quand même… pendant deux heures d’affilé.
Et je me retrouve là, à cet arrêt de bus. Et juste en face, il y a une forêt. Une forêt qui semble m’appeler chaque matin.
Et chaque fois que je me trouve dans une telle situation, j’imagine ce jour-là.
Ce jour où je serai encore à cet arrêt, habillé comme pour aller au travail, mon sac d’ordinateurs sous le bras. Mais cette fois, je ne monterai pas dans le bus. Je le regarderai s’éloigner… puis je traverserai la route. Je marcherai vers cette forêt.
Juste pour une petite balade d’une heure. Et peut-être qu’avant même que je réalise, il sera déjà midi. Ou 18h. Qui sait.
Que je réalise quoi? Que ça y est! Je suis indépendant financièrement.
Je l’ai tellement rejoué ce scénario dans ma tête. Encore et encore. Cet arrêt de bus, c’est devenu mon carrefour. Ma bifurcation. La pilule rouge de Neo.
Un jour, je prendrai l’autre chemin.
Et d’ici là, j’utilise ce point d’ancrage pour garder le cap vers mon objectif long terme. Mon FIRE, ma liberté, ma vraie vie.
Et toi, c’est quoi ton arrêt de bus à toi? Celui qui te voit passer chaque jour, et qui un jour te verra prendre la direction de ta liberté?
