Interview avec Jesse Mecham, fondateur de YNAB

Tieu, c’est assez fou les lignes que je m’apprête à écrire…

J’ai interviewé Jesse Mecham, le fondateur de YNAB (aka You Need A Budget).

Si tu me lis aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui! Parce qu’en 2013, alors que je cherchais un moyen d’économiser pour devenir propriétaire en Suisse, je suis tombé sur son produit. Et en discutant sur son forum YNAB, j’ai découvert le mouvement FIRE (“Financial Independence, Retire Early”, en français: “Indépendance Financière, Retraite Anticipée”).

Et le reste appartient à l’histoire.

J’en profite donc pour remercier immensément Jesse d’avoir créer YNAB en premier lieu, puis d’avoir accepter mon invitation pour cette interview.

Vidéo interview MP avec Jesse Mecham

Voici l’entretien avec le fondateur de YNAB (You Need A Budget) :

Note importante: tu peux activer les sous-titres en français, s’ils ne se mettent pas automatiquement.

Transcription de la vidéo

Et si tu préfères lire plutôt que de regarder la vidéo, alors voici la transcription de mon interview avec Jesse.

1. Peux-tu te présenter aux lecteurs du blog?

Je m’appelle Jesse Mecham. Je suis le fondateur de YNAB, que j’ai lancé en 2004. Ma femme et moi étions en train de terminer, enfin pas de terminer, il nous restait trois ans d’études pour moi, un an pour elle, et nous avions besoin de gagner plus d’argent.

Ainsi, alors que tout le monde parle de l’entrepreneur que tu peux être, de ses grandes visions entrepreneuriales, je n’en ai eu aucune. Je n’avais rien de tout cela.

On avait juste besoin de gagner un peu plus d’argent pour payer le loyer, et espérer pouvoir terminer l’école sans emprunter d’argent. C’est pourquoi j’ai commencé à utiliser YNAB. Ma femme et moi avions créé une petite feuille de calcul qui fonctionnait bien pour nous. Malgré nos maigres revenus, nous parvenions à faire quelques économies.

J’ai donc eu l’audace de penser que cela pourrait aider d’autres personnes. C’est ainsi que le projet a vu le jour. Au fil du temps, le projet s’est transformé. Nous avons essayé de suivre l’évolution de la technologie.

J’ai eu l’audace de croire que cela pourrait aider d’autres personnes.

Mon père a été avocat toute sa vie, il l’a pratiqué, il a toujours fait son travail parce qu’il voulait subvenir aux besoins de la famille. Il ne m’a jamais vraiment donné l’impression d’aimer son métier.

Il a toujours dit qu’il aimait aider les gens.

Mais on a le sentiment qu’il y a beaucoup de choses qu’il n’aime pas dans ce monde-là.

Ma mère était une mère au foyer. Elle était là pour me chercher à l’école et c’était en fait assez incroyable.

J’ai donc grandi avec cinq frères et sœurs, c’était une maison bien remplie.

En ce qui concerne les études, comme je l’ai déjà mentionné, j’ai obtenu une maîtrise en comptabilité à l’Université Brigham Young, et j’ai travaillé comme expert-comptable pendant un an avant de me consacrer à plein temps à You Need A Budget.

Pour ce qui est de la famille, je suis toujours marié à la même femme que je viens de mentionner, Julie, et nous avons sept enfants. Et oui, la maison est bien remplie. Oui, ils étaient tous voulu. J’essaie de réfléchir aux autres questions que les gens posent habituellement. Oui, nous sommes très occupés, mais c’est aussi très vivant et amusant.

2. Tu es plutôt Zürich Paradeplatz, ou jet d’eau de Genève?

J’ai dû vérifier, mais je pense que je préfère le jet d’eau. Le quartier financier a l’air étouffant et je ne sais pas, ça n’a pas l’air très amusant.

Ce truc à jet d’eau, ça avait l’air plutôt cool. J’aime les choses plutôt discrètes et les trucs de Zurich ne sont pas vraiment mon truc.

3. Quel est le livre que tu as le plus offert à tes connaissances?

Le livre que j’ai le plus souvent offert à des connaissances est en fait un livre intitulé Healing Back Pain (Guérir le mal de dos) du Dr John Sarno de l’Université de New York.

En effet, j’ai lutté contre de graves douleurs lombaires pendant sept ans, de mes 25 ans jusqu’à mes 32 ans environ.

Non, c’est faux. 23, 23 jusqu’à environ 30 ans. Et c’était sept ans. C’est la partie importante.

Juste une douleur au bas du dos. Au réveil, c’est là. Tu es assis, c’est là. Tu es debout, c’est là. Tu marches, c’est là. Tu cours, Dieu t’en préserve, c’est là.

Et cela peut vraiment te perturber psychologiquement.

Et c’est une vraie souffrance. Ça fait vraiment mal.

Deux semaines après l’avoir lu, […] le mal de dos a disparu.

Le Dr Sarno avait cette théorie, appelée syndrome de myosite de tension, selon laquelle la douleur réelle est causée par une réaction émotionnelle. J’ai lu son livre et deux semaines après l’avoir lu, l’avoir étudié, avoir tenu un journal, avoir consulté un thérapeute pour qu’il me permette d’exprimer mes sentiments, toutes ces choses saines, le mal de dos a disparu. De temps en temps, il refait surface, mais ce n’est pas très fréquent.

Il arrive très souvent que quelqu’un me dise: “J’ai cette douleur, elle n’a pas disparu depuis X semaines, mois ou années”, et j’ai juste un tas de ces livres “Guérir le mal de dos” sur mon étagère. Je les achète en vrac et je les donne aux gens.

4. Si tu pouvais installer un gigantesque panneau d’affichage au milieu de Salt Lake City, que dirait-il?

Heureusement, à Salt Lake City, je ne pense pas qu’il y ait des millions de personnes qui passent, car je pense que je déménagerais si c’était le cas.

Je pense que je dirais quelque chose comme “Dépenser peut être joyeux sans provoquer de sentiment de culpabilité ou de remise en question”.

Dépenser avec plaisir?

Et si je devais le raccourcir parce que c’est un panneau d’affichage et que je veux que les lettres soient plus grandes, je pense que je dirais simplement “Dépenser avec plaisir”.

Non, je mettrais un point d’interrogation.

Dépenser avec plaisir?

Oui, quelque chose comme ça. Et ils penseraient que c’est un panneau de Noël ou quelque chose comme ça. Voilà une façon de dépenser de l’argent. Mais en réalité, si tes dépenses ne t’apportent pas de joie, c’est qu’il y a un problème plus profond à résoudre. Et je suis fermement convaincu que tu peux y arriver. On l’a vu. C’est donc ce que je mettrais sur le panneau d’affichage.

5. J’imagine que ta fortune nette pourrait te permettre de prendre ta retraite aujourd’hui (avec tes parts de YNAB). Pourquoi ne la prends-tu pas?

Oui, si je devais vendre You Need A Budget aujourd’hui, je pourrais certainement prendre ma retraite.

Pourquoi ne le fais-je pas?

J’apprends encore. C’est toujours un défi. Et…

C’est une bonne chose. En plus ça fait le bien. Je fais donc quelque chose de bien qui aide les gens.

Ça aide l’équipe. C’est bon pour l’équipe, pour leurs familles. C’est bon pour nos utilisateurs. Il s’agit donc d’un objectif réel, d’un bienfait pour le monde, auquel je peux participer. Check.

J’apprends chaque jour de nouvelles choses. Check.

Et ça me met au défi parce que c’est nouveau et changeant et que je me demande ce que l’IA va faire maintenant, ce que les téléphones allaient faire à l’époque et ce que seront les wearables lorsqu’ils seront omniscients, pas omnipotents, mais omniscients et que les gens s’en remettront à eux pour tout. Comment cela va-t-il changer la façon dont nous dépensons notre argent? Et comment pouvons-nous nous assurer que notre argent est toujours dépensé de manière intentionnelle sans ce second regard pernicieux où nous avons l’impression qu’il nous coule entre les doigts, tu sais, comme du sable. Pour toutes ces raisons, je suis terriblement intéressé par ce sujet.

Donc, la seule raison pour laquelle je prendrais ma retraite, c’est si, tu sais, quelque chose changeait fondamentalement dans ma vie et que je devais me dire que je ne peux pas consacrer mon temps à ça. Il faut le consacrer à autre chose.

À part ça, je veux juste continuer.

Et ça te permet de rester alerte, tu sais? Et tu dois avoir, si tu prends ta retraite, une autre activité que tu feras de toute façon. Tu ne peux pas simplement prendre ta retraite et jouer au golf. Je connais quelques personnes qui ont essayé ça et qui n’ont pas tenu longtemps. Tu sais, ils ont fini par devoir trouver quelque chose.

6. Maintenant que tu as un directeur général en place, à quoi ressemble une journée normale pour toi ?

Je fais de la stratégie de haut niveau.

Je ne m’occupe pas beaucoup de la gestion de base. Je ne fais pas de gestion. Je n’ai pas de subordonnés directs. C’est voulu et c’est agréable. J’ai aimé tous mes subordonnés directs au fil des ans, mais j’apprécie vraiment de ne pas avoir cette responsabilité. J’ai donc la possibilité de faire du mentorat d’une autre manière et de continuer à participer à des projets.

Parfois, les détails d’un projet, et c’est très amusant, mais je n’ai pas à travailler sur la communication d’entreprise, la nuance de la communication avec 180 personnes. C’est très agréable. C’est Todd (le PDG de YNAB) qui s’occupe de tout ça.

C’est simplement agréable [de faire] partie de quelque chose qui fait beaucoup de bien dans le monde.

Mais oui, je continue à travailler tous les jours, à des heures normales. Je ne fais pas d’heures supplémentaires ou quoi que ce soit de ce genre. Et j’espère qu’aucun membre de l’équipe de YNAB ne fait de même.

Et oui, je continue à travailler et à m’amuser.

Et la flexibilité est agréable, mais survendue. Les gens disent souvent, oh, ça doit être bien. Tu peux fixer ton propre horaire. Mais c’est vraiment difficile d’oublier les préoccupations et les pensées que l’on a dans le cerveau à propos de son entreprise. C’est pourquoi les gens se disent: “Oh, ça doit être bien. C’est tellement flexible.” C’est comme si, oui, mais je suis toujours en train de penser à ça. Est-ce que c’est bien? Je ne sais pas, mais c’est comme ça. Tu sais, j’y suis certainement habitué maintenant, mais ne laisse personne te dire, oh, ça doit être bien d’avoir un emploi du temps flexible.

Parfois, je dois absolument me rendre quelque part et il n’y a aucune flexibilité.

Je pense donc qu’il est agréable d’apprendre, de relever des défis et de participer à quelque chose qui fait beaucoup de bien dans le monde. C’est très agréable.

Cependant, la flexibilité des horaires et la romantisation du truc d’entrepreneur, je n’y crois pas vraiment.

7. J’ai entendu que tu as dit que les personnes avec lesquelles tu travailles sont l’une des clés de la réussite de ton entreprise. Quelle est LA question que tu poses à un candidat en entretien d’embauche pour savoir s’il correspond aux valeurs de YNAB?

Cette question est tout à fait pertinente.

C’est une question de valeurs fondamentales. Ils doivent correspondre aux valeurs fondamentales avant de correspondre aux compétences.

Une fois que tu as coché cette case, tu travailles sur les compétences. J’aimerais qu’il n’y ait qu’une seule question à poser, mais pour le dernier poste que nous avons pourvu il y a peu, nous avons eu 900 candidats pour un seul poste.

Je m’excuse presque auprès des candidats pour la rigueur que nous exigeons d’eux avant qu’ils ne se lancent dans la course.

Cela dit, il ne s’agit pas d’une seule question.

Il s’agit d’une série de questions.

Et chaque question est censée donner à la personne l’occasion de montrer ces valeurs fondamentales.

Et les questions sont assez difficiles à feindre. Tu sais, tu te fais une idée assez rapidement.

Cela fonctionne donc très bien.

Il ne s’agit donc pas d’une seule question, mais de 20 à 25, selon le poste, mais nous avons constaté que cette méthode était extrêmement efficace au fil des ans.

8. L’IA peut-elle être utile à YNAB?

Oh, oui, absolument.

Je pense qu’il y en aura partout.

Et avec un peu de chance, d’une manière que l’on ne voit même pas, comme ce truc d’IA avec le grand modèle linguistique (LLM en anglais) que nous voyons actuellement avec GPT, c’est, c’est vraiment étonnant à regarder et à voir, et les itérations sont si rapides.

Et les gens pensent que l’IA est une folie, mais ils ne réalisent pas que l’IA a déjà existé, que l’IA est ce qui te nourrit de la prochaine chose sur Instagram, et qu’elle est aussi extrêmement efficace.

Et l’IA qui détermine comment elle doit te vendre des produits est malheureusement extrêmement efficace.

Nous avons vu que l’IA est en arrière-plan depuis des années et j’espère qu’avec You Need A Budget, s’il y avait besoin d’un assistant de chat dans YNAB, bien sûr, nous le lancerions.

Mais je pense qu’une grande partie de ce travail se fera en coulisses, sans que l’on sache à quel point c’est utile et toute la magie qui s’opère derrière. Parce qu’en fin de compte, l’utilisateur doit vivre une expérience extraordinaire où il dit: “J’utilise ceci et c’est fantastique”.

Et je ne sais même pas, mais ça me fait du bien. Et ils dépensent mieux. Ils ressentent plus de joie. Ils ont plus confiance en eux, ils cochent toutes ces cases.

Je pense que l’IA va être extrêmement utile dans ce domaine. Nous verrons exactement comment nous la mettrons en œuvre, mais ce sera… Elle sera utile.

Absolument.

9. Est-ce que tu prévois que l’entreprise te survive?

Oui, je veux dire que la stratégie de haut niveau consiste à embaucher des gens formidables et nous avons une sorte de règle selon laquelle il faut toujours se remplacer soi-même, comme dans n’importe quel poste, il faut toujours fonctionner avec cette idée que je devrais me remplacer moi-même parce que cela fait deux choses : ça t’aide à faire grandir les gens qui te rendent des comptes et ça t’aide aussi à réfléchir.

C’est comme sortir de son rôle au lieu de se contenter d’y travailler.

Tu t’en détaches et ça t’aide beaucoup.

Ainsi, dans n’importe quel travail, les gens devraient toujours se demander comment ils pourraient se remplacer eux-mêmes.

Tu devrais toujours avoir à l’esprit que tu dois te remplacer.

Ils s’apercevront qu’ils sont promus à tour de bras parce qu’ils commencent à se comporter d’une manière qui a un effet de levier plus important et qu’il suffit de répéter ça encore et encore.

En ce sens, nous recrutons des gens formidables. Les gens me demandent, c’est probablement la question la plus fréquente que l’on me pose. Ils me demandent: quand vas-tu vendre ? Quel est ton plan à cinq ans?

Je prends juste les choses au jour le jour.

Je veux construire une entreprise qui soit bonne, qui fasse du bien, qui soit utile. Et qui dure, n’est-ce pas? Il s’agit en grande partie de s’assurer que tu restes dans le coin et que nous prenions les choses un jour à la fois, essentiellement.

Je ne dirais jamais : “Oh, je ne vendrai jamais”, parce qu’on ne sait pas. Tu ne sais pas ce qui va se passer. On ne sait jamais quels sont les besoins qui se présenteront ou quoi que ce soit d’autre.

Mais pour l’instant, j’aime vraiment en être le propriétaire, le contrôler, ne pas avoir de patron, toutes ces choses.

10. Quelle est LA chose qui, encore aujourd’hui, libère encore de la satisfaction intrinsèque et de la dopamine dans ton cerveau?

La créativité et l’apprentissage, cette intersection. Et puis, lorsque tu introduis la technologie, ça te force un peu la main, comme si tu devais continuer à apprendre parce que la technologie va changer. Il s’agit donc d’une belle situation par défaut que l’on te tend et tu ferais mieux d’en faire quelque chose. Je peux donc continuer à être créatif, à expérimenter, à opérer à petite échelle et à ne pas m’occuper des formulaires et de la bureaucratie.

Et ensuite, je continue à apprendre. C’est la même chose que je faisais en 2004 et c’est la même chose que je fais aujourd’hui. C’est très amusant. Je suis meilleur aujourd’hui qu’en 2004, c’est certain, mais c’est toujours la même chose. C’est comme si on apprenait, on fait de son mieux avec ce qu’on a, on fait des erreurs et on avance.

11. En tant qu’entrepreneur à succès, quel est le défi que tu as encore à relever de nos jours, et que tu avais lorsque tu as lancé YNAB en 2003?

Je pense que tu essayes toujours de te trouver, de comprendre qui tu es, de trouver ce qui te fait vibrer.

Et une fois que tu te connais, tu dois aussi savoir comment tu peux l’exprimer, comment tu peux l’être dans le monde.

Et je pense que c’est un défi qui dure toute la vie. J’ai moi-même commencé à aller voir une thérapeute, je l’appelle thérapeute parce que c’est comme ça qu’elle s’appelle elle-même.

Certains diront : “Oh, c’est plutôt un coach exécutif”, mais j’aime l’appeler thérapeute parce que j’ai l’impression que cela élimine un peu la stigmatisation que les gens attachent encore à ce terme.

Plus tu en apprendras sur toi, plus tu pourras agir efficacement.

C’est donc un effort de ma part pour essayer d’en savoir plus sur ma façon de penser, sur mes tendances, sur mes origines, sur la façon dont j’ai été élevé, sur toutes ces choses, tous ces apports, et puis c’est comme si la seule histoire dont j’ai conscience était la mienne.

Ainsi, plus tu en apprendras sur la manière dont les histoires que tu racontes sont racontées, plus tu seras conscient de la situation et, je pense, plus tu seras efficace.

Et donc je veux dire que je suis plus conscient de moi-même qu’à l’époque, mais que le défi reste le même: je dois savoir qui je suis et en quelque sorte comment je fonctionne.

L’autre aspect qui, je pense, reste un défi, c’est l’augmentation de l’écart entre le stimulus et la réponse. Lorsque quelque chose se produit, suis-je suffisamment conscient pour ne pas me contenter de réagir, mais pour réellement choisir puis agir.

Et je pense que lorsque je maîtriserai ça, ce sera transcendant ou quelque chose comme ça. On verra comment ça se passe.

Mais ces deux éléments, les stimulants et l’espace de réaction, ainsi que le fait de se connaître continuellement et d’être de plus en plus conscient de soi, je pense que ça aide dans toutes les facettes de la vie.

12. Que penses-tu du mouvement FIRE?

Je pense que c’est une excellente chose.

J’ai quelques inquiétudes à son sujet, mais je pense qu’elles sont déjà abordées dans le mouvement lui-même. Je ne le lis pas tous les jours, mais il est vraiment important que les gens sachent le pourquoi.

Qu’est-ce qu’ils recherchent?

Et il est très important qu’ils sachent ce qu’ils feront quand ils seront censés prendre leur retraite. Et si je devais changer le nom, j’essaierais de me débarrasser de “retraite”?

C’est quelque chose d’autre qui est plus lié à la liberté ou au choix ou aux options que tu as.

Comment ne pas aimer ça, tant que les gens sont vraiment intentionnels et qu’ils restent équilibrés.

Mais en fin de compte, c’est la même chose, juste en accéléré.

Tu sais, tu as vécu avec beaucoup moins que ce que tu gagnais et tu es arrivé à un endroit où les gens espèrent arriver, mais tu y es arrivé un peu plus vite.

Alors, je pense qu’on ne peut qu’aimer le mouvement FIRE, tant que les gens sont vraiment intentionnels et restent équilibrés, je pense qu’il en va de même pour toute la vie: la santé, les relations et l’argent, ces trois choses. Je ne place pas l’argent plus bas, loin de là, car l’argent est imbriqué dans tout, mais il est important de s’assurer que tous ces besoins sont satisfaits alors que tu t’efforces si assidûment de les satisfaire.

Mais dans l’ensemble, j’aime ça, je suis tout à fait d’accord avec l’idée, je pense que ça aide les gens à être vraiment intentionnels et qu’est-ce qu’il n’y a pas à apprécier là-dedans.

13. Je pense que nous (partisans du mouvement FIRE) sommes des entrepreneurs refoulés et peureux. Qu’en penses-tu?

Peut-être que tu as une aversion pour le risque un peu comme moi… Je suis pareil.

J’ai attendu un certain temps avant de décider que j’étais prêt.

YNAB me rapportait deux fois plus que mon travail avant que je ne décide qu’il ne serait pas risqué de quitter le navire.

Je gagnais, je crois, 45'000 dollars à mon travail et YNAB en a gagné 90'000 ou quelque chose comme ça cette année-là.

Et j’étais toujours inquiet.

Alors pour moi, dire : “Oh, je ne peux pas croire que tu le fasses de telle ou telle façon.” Ce serait totalement hypocrite. Tu dois déterminer quel est le risque.

Ce qui est intéressant, c’est que lorsque j’ai reçu des conseils à ce sujet de la part d’un homme de mon église. Il m’a posé trois questions que j’ai trouvées terriblement instructives lorsque je me suis demandé si je devais quitter le navire. Devrais-je quitter mon emploi stable (ce qui n’est absolument pas vrai), devrais-je le quitter et essayer ceci? Et il a dit:

1. As-tu des dettes? J’ai répondu que non. Ça lui a beaucoup appris, car ça signifiait que je vivais selon mes moyens. Ça signifiait que je n’étais pas trop dépensier, que j’avais un peu de marge.
2. Il m’a alors dit : quel âge ont tes enfants ? Ce qui est une autre façon de parler de dette, comme de dire : as-tu d’autres obligations dont tu dois être conscient ? J’ai répondu qu’ils avaient deux ans et zéro an. Alors il m’a dit OK.
3. La troisième question était: est-ce que ta femme est d’accord? Est-ce que tu es aligné là-dessus, avec ta femme? C’est un très un bon conseil.

Ça m’a permis de comprendre que la pire chose qui puisse arriver, c’est de devoir retrouver un emploi.

Si ça ne marche pas, tu vas chercher un job.

Et lorsqu’il l’a dépeint de cette façon, je me suis dit qu’il n’y avait pas grand-chose à perdre.

L’idée d’un emploi sûr est intéressante.

C’est tout simplement faux. S’il y a eu une preuve, 2020 nous en a certainement montré un peu.

En ce sens, je pense que les gens surestiment la sécurité dont ils disposent. Et peut-être que s’ils l’exprimaient de manière plus appropriée, ils se rendraient compte que, par contraste, ce n’est pas aussi risqué.

14. Chaque fois que tu as dû prendre une décision importante (que ton cerveau ne pouvait pas résoudre seul), quel a été ton processus pour y parvenir?

J’en parle avec ma femme, Julie.

S’il s’agit d’une décision importante, elle n’a pas besoin d’une tonne de contexte - la plupart du temps, l’un de ses dons est d’être capable d’aller droit au but, d’aller à l’essentiel, ce qui est extrêmement utile.

Et puis j’écris, j’écris mes pensées à la main et je me laisse porter par le courant de ma conscience, je me laisse aller. Et ça m’aide aussi, l’écriture.

Et puis comme je disais, Julie est une source d’inspiration.

Grâce à ces deux éléments, j’ai l’impression que je peux généralement trouver une bonne solution.

Je suis entouré d’autres personnes qui ont une expertise dans certains domaines, et il est évident que l’on s’inspire autant que possible de l’expérience des autres.

Mais l’écriture m’aide à prendre conscience de ce que je pense. Et je trouve ça très utile.

15. Qui a été ton mentor au cours de tes années d’ascension, de 20 à 30 ans? Pourquoi?

L’un d’entre eux, qui était officiel, s’appelait Dwayne.

Et j’avais rejoint un groupe de CEOs il y a une dizaine d’années.

J’avais une trentaine d’années, peut-être, quand je l’ai fait. Et j’avais l’impression de ne pas savoir comment faire du business, juste les trucs de base habituels.

J’ai donc rejoint un groupe appelé Vistage.

Il s’agit d’un réseau de chefs d’entreprise qui te permet de trouver ton propre petit groupe local. Je me suis entouré de 12 ou 14 autres CEOs.

Je pouvais leur poser des questions et découvrir que le problème que je rencontrais, ils l’avaient déjà rencontré et savaient comment le gérer, ou ils pouvaient me raconter une histoire à propos d’une époque.

Puis je rencontrais Dwayne en tête-à-tête assez régulièrement. Depuis 10 ans. Il m’a beaucoup aidé. Il a juste déjà vu des choses. Il posait de bonnes questions et il était fantastique. Cela m’a vraiment aidé à grandir en tant que chef d’entreprise.

Et effectivement, j’en ai tiré une grande valeur.

16. Imagine que ma fille de 10-15 ans soit à côté de moi et qu’elle te demande hardiment: “Hé Jesse, ravi de vous rencontrer! J’aimerais investir pour faire fructifier mon argent, mais… honnêtement… c’est ennuyeux! Quelle stratégie me recommanderiez-vous de suivre pour les 20 à 40 prochaines années?”

J’investis de la manière la plus ennuyeuse qui soit.

Je suis aussi passif et diversifié que tu peux l’imaginer.

Je suis donc Jim Collins, c’est un bon ami à moi, je le connais bien et son livre “The Simple Path to Wealth” explique comment on le fait, puis on oublie vraiment et on laisse les choses se faire.

Et il m’arrivera de tester d’autres véhicules d’investissements. Comme lorsque tu jetes de l’argent par les fenêtres, et que tu es tout à fait à l’aise de perdre cet argent.

Je suis aussi passif et largement diversifié que possible.

J’ai donc fait ça par-ci par-là, mais la grande, la très grande majorité est juste, juste attachée à des choses super ennuyeuses.

Et tu sais, jusqu’à présent, tout va bien.

Je donnerais donc le même conseil.

Il y a beaucoup à apprécier quant à l’effort requis pour réussir ses investissements.

17. À quoi ressemble aujourd’hui ton portefeuille d’investissement?

J’ai acheté des propriétés locatives il y a des années de cela, et elles se sont révélées très utiles. Je les ai achetés il y a probablement 10 ans. Nous avons donc quelques propriétés locatives que je fais gérer par quelqu’un. Elles sont très, très passives.

Je n’inclus pas YNAB dans ma fortune, je fais comme si elle n’existait pas. J’agis comme ça.

J’investis dans le 401k (note MP : similaire à notre 2ème pilier suisse), tout ça tout ça.

Notre 401k est phénoménal chez YNAB parce que nous payons un supplément pour avoir les frais les plus bas possibles. Et tu peux maximiser un Roth 401k, ainsi, au lieu d’être plafonné à six mille ou quelque chose comme ça aux États-Unis, tu peux mettre, bon sang, 19'500 ou quelque chose comme ça. Il y a donc de bons mécanismes en place. Nous utilisons donc le Roth. En fait, nous aimons bien l’arrangement détourné dont les gens parlent.

Ensuite, un indice très, très simple, soit un mélange d’obligations et d’actions, mais une sorte de total d’actions, total d’obligations.

Je suis assez conservateur.

Je dirai que mon entreprise est tellement risquée que mes autres investissements sont censés être sûrs. Ils ne sont pas destinés à croître et à m’emmener sur la lune.

C’est ce que l’entreprise est censée faire en théorie.

Par conséquent, mes investissements correspondent à ceux d’une personne âgée d’environ 65 ans. C’est ainsi qu’ils sont répartis.

Ils sont censés être sûrs et sécurisés. J’avais l’habitude d’investir de manière plus agressive et je me suis rendu compte que ça me stressait.

J’ai donc réduit mon profil de risque et je me suis dit: “OK, mon profil de risque est essentiellement basé sur un seul titre (aka YNAB), donc tout le reste doit être assez sûr.” Donc c’est comme ça, que nous sommes alloués.

Très, très ennuyeux :)

C’est l’heure des questions rapides!

18. Arizona ou Utah?

Oh, l’Utah, quatre saisons. Oui, pour sûr.

19. Bourse ou immobilier?

Bourse. Oui, encore plus simple.

20. Voyages sac au dos ou stations balnéaires de luxe?

Avec les enfants, dans des centres de villégiature de luxe, avec ma femme ou juste moi, en sac à dos.

21. Quelle a été la meilleure décision financière que tu aies jamais prise?

J’ai épousé ma femme. Oui, c’était la meilleure décision.

22. Quelle a été la pire décision financière que tu aies jamais prise?

J’ai fait un mauvais recrutement au début, en 2007, quand c’était vraiment important.

Et ça m’a coûté 80 000 dollars. Et nous avons dû jeter le logiciel qu’ils avaient construit et recommencer à zéro. Ça nous a donc coûté du temps et de l’argent.

C’était brutal. Brutal. Et ces 80 000 dollars, c’est beaucoup aujourd’hui. En 2007, c’était brutalement beaucoup.

Genre ça a fait mal. Ça a vraiment fait mal.

Donc ouais, et je ne l’ai tout simplement pas “audité”. J’avais toutes sortes de ressentis instinctifs, comme, oh, ça ne me semble pas correct. Et j’ai juste ignoré tout ça. Oui, à ma grande honte.

23. Viendras-tu bientôt en Suisse, pour qu’on se fasse une fondue?

Je devrais venir.

Je parle allemand, donc je serais assez à l’aise du côté allemand, tu sais?

Bien qu’ils parlent un allemand différent de celui que j’ai appris, je pense qu’ils pourraient m’accueillir. Alors oui, il faut qu’on y aille.

Nous étions en Autriche. C’était avant 2020. Donc c’est comme si tout était comprimé sur moi, mais oui, nous essayons et, l’une de nos grandes passions est de voyager avec les enfants.

Une fois par an, nous essayons de faire quelque chose d’assez cool. Par exemple, nous étions à Londres en début d’année. C’était tout simplement génial. Je n’y étais jamais allé, Julie non plus et les enfants n’y étaient évidemment jamais allés.

Alors oui, je pense que nous devrions le mettre sur la liste.

Et la fondue a l’air fantastique.

24. Quelle est ta meilleure recommandation de restaurant dans l’Utah?

Ce n’est donc pas un restaurant chic, mais mon oncle est propriétaire d’un établissement.

Je suis un peu biaisé, mais il possède un restaurant dans une ville appelée Provo, dans l’Utah, au sud de Salt Lake, qui s’appelle Back Door Burger.

Et il fait des hamburgers très uniques. Par exemple, il en a un qui contient du beurre de cacahuète et de la gelée. Et c’est délicieux. Ils sont bons. Les gens se disent que c’est dégoûtant. Mais ils sont tout simplement uniques, très créatifs.

Le restaurant de l'oncle de Jesse Mecham, à Provo, en Utah

Et c’est un petit endroit sympa. Je te le recommande donc si tu veux goûter un burger.

Si tu veux un endroit super chic ou assez chic, mon endroit préféré s’appelle Tiburon. Il s’agit d’un endroit avec une belle nappe blanche où nous allons une ou deux fois par an. Mais je n’y emmène pas les enfants. Ce serait du gâchis.

Mes réflexions tirées de mon interview avec Jesse Mecham

Comment trouver une idée de business à lancer?

Jesse explique est un exemple parfait du concept de “scratch your own itch” (en français, ça donne “gratte tes propres démangeaisons” littéralement).

YNAB n’était à la base qu’une feuille de calcul Excel. Jesse et Julie (sa femme) l’avaient créée pour mettre plus d’argent de côté pour leurs économies.

Puis, en en parlant autour de lui, il s’est rendu compte qu’elle pourrait servir à d’autres personnes.

You Need A Budget (YNAB) était né.

Si toi aussi tu cherches une idée de petit projet ou autre side-business à lancer, ne cherche pas THE idée lumineuse ou complètement dingue, observe simplement quel problème tu as rencontré récemment et comment tu l’as résolu. Et vois si tu peux en faire un produit ou service que tu peux commercialiser à d’autres personnes.

En y réfléchissant, c’est aussi ce que j’ai fait avec mon blog, le livre, et les programmes que j’ai créés.

J’ai vécu moi-même les challenges et problèmes. Je l’ai résolu pour ma situation. Puis, je les ai documentés et partagés avec le monde (enfin, la Suisse, c’est déjà pas mal :D)

Vivre intentionnellement

Je sais que je préfère YNAB à toute autre app de budget, et cette interview m’a rappelé pourquoi.

C’est cette valeur intrinsèque à YNAB que de gérer tes finances avec intention.

Ça résonne tellement avec être un Mustachian, en analysant ta vie sous tous les angles, et en étant intentionnel avec chacun d’entre eux.

Si tu suis ce chemin, t’auras pas trop d’autre choix que de devenir accompli à tous les niveaux, y’a pire comme chemin de vie!

Lien avec deux livres autour de l’entrepreneuriat

En écoutant Jesse me raconter ses aventures d’entrepreneur, ça m’a rappelé deux livres intéressants que je souhaite te partager:

“Buy Back Your Time” de Dan Martell >
L’auteur (un serial entrepreneur) explique comment continuer à faire ce que tu aimes alors que ton business grandit (et qu’il y a plein de tâches à faire en sus de ton intention intiale, genre l’admin, les emails, les rendez-vous, la gestion de ton site web, etc.). J’ai beaucoup aimé le livre, et le recommande assez régulièrement dans mon entourage d’entrepreneurs.

Livre 'Buy Back Your Time' de Dan Martell

“Company of One” de Paul Jarvis >
Paul a eu l’opportunité de bosser pour de grandes entreprises en leur offrant des services de design. Il était tellement bon que tout le monde lui disait de monter une agence, et d’engager plein de monde, pour satisfaire encore plus de clients. Sauf que c’est pas ce qu’il voulait pour sa vie et son futur.

Livre 'Company of One' de Paul Jarvis

Comme il l’explique sur sa couverture: “Et si la véritable clé d’une carrière plus riche et plus épanouissante n’était pas de créer et de développer une nouvelle start-up, mais plutôt d’être en mesure de travailler pour soi-même, de déterminer ses propres horaires et de devenir une entreprise individuelle (très rentable) et durable? Supposons que la meilleure solution, et la plus intelligente, soit tout simplement de rester petit? Ce livre explique comment y parvenir.”

Side note rien à voir: Paul Jarvis a décidé de quitter Vancouver (car trop peuplée, même si méga-cool!) pour la petite bourgade de Tofino. Je rêve d’y aller… Tofino sur mon top 10 voir 5 ;)

Tofino, en Colombie-Britannique (crédit photo: pexels.com)

Tout un chacun devrait voir un psy régulièrement

Je plussoie la réflexion de Jesse au sujet du psy.

Comme pour la santé physique, si tu n’as pas la santé mentale, alors tout l’argent du monde et être FIRE ne te serviront à rien…

Suite à un petit souci à régler il y a de nombreuses années, j’ai complètement déstigmatisé les psys.

Au final, ce n’est autre que de l’introspection avec un effet miroir (via l’autre personne en face de toi).

Et c’est tellement puissant de se connaître soi-même. Pour sa carrière, pour sa vie perso, pour ses finances, pour tout en fait!

Ce qui m’amène au point suivant.

Le coaching pour toujours améliorer la version de toi-même

Comme Jesse en a parlé, j’utilise aussi les services d’un coach depuis maintenant plus d’une année.

Un “vrai” coach certifié et professionnel hein, pas un Instagrammeur du dimanche, ou autre blogueur de l’Internet (ahah!).

Et c’est incroyable les progrès que je vois dans ma vie de tous les jours, vu comme la psychologie est transversale chez l’être humain.

Et oui ça coûte plutôt cher de l’heure, mais je considère ça comme un investissement en moi-même pour devenir la meilleure version de moi-même.

Ce qui m’amène à la suite :)

Ne jamais arrêter d’apprendre

Je suis d’accord avec Jesse Mecham avec cette philosophie de ne jamais arrêter d’apprendre, que c’est ce qui nourrit l’humain, et l’aide à s’accomplir dans sa vie.

Depuis plus d’une décennie, environ quand j’ai commencé à devenir intentionnel avec ma vie financière, je suis ce principe.

J’ai toujours un livre en cours sur ma table de nuit.

Et c’est dingue d’une part ce que j’ai pu apprendre, mais surtout d’autre part comment ça m’a servi dans mon job pour augmenter mon salaire. À force de lectures croisées sur divers sujets, j’ai pu connecter différentes pratiques avec mon boulot, et t’as l’impression que ta carrière devient sous stéroïdes!

Car ce qu’il faut te dire, c’est que selon mon estimation personnelle basée sur ce que je vois dans mon entourage, il doit y avoir environ 2-3% de la population qui lit des livres de non-fiction (i.e. livres de développement personnel, livre à propos de monter un business, etc.).

Donc autant te dire que ça te fait sortir du lot assez rapidement au sein d’une entreprise!

ET, c’est incroyablement peu dispendieux! Surtout comparé à un MBA ou autres études en cours d’emploi, et bien souvent plus qualitatif :)

Connaître ton POURQUOI tu veux être FIRE

J’ai bien aimé parler avec le fondateur de YNAB de pourquoi il ne prenait pas sa retraite.

Mais pourquoi faire à la place?!

C’est exactement le même questionnement que quelqu’un qui veut devenir FIRE.

Il faut connaître ton POURQUOI!

Sinon tu risques de vite te démotiver, et surtout de tomber en dépression le jour où tu n’as plus de but dans ta vie. Et clairement, siroter des cocktails sur une plage c’est cool, mais perso, après 2h, je m’ennuierais à mourir! OK, 2 jours peut-être ^^

Je veux devenir entrepreneur (depuis toujours) mais je suis flippé!

L’interview avec Jesse Mecham m’a fait encore plus réaliser à quel point je veux devenir entrepreneur à plein temps depuis toujours…

Je m’en rends compte de plus en plus ces derniers mois…

Pour le coup, ça fait partie de mon POURQUOI à 200%.

Ça m’a aidé de l’écouter parler de son propre challenge, du fait qu’il a attendu d’avoir 2x son salaire en chiffre d’affaire de YNAB avant de se jeter dans le grand bain.

Et j’ai bien aimé son ton nuancé, qu’il n’y a pas une unique voie pour savoir quand se lancer. Que finalement, c’est comme pour l’investissement, il y a différents profils de risque d’entrepreneur.

J’ai aussi abordé ce sujet avec mon coach il y a quelque temps.

Et comme je l’explique dans mon programme d’investissement, il suffit de se fier au sentiment du “dormir sur ses deux oreilles” pour savoir si t’es prêt…

Autant en investissement, je suis résistant au risque à quasi 100%. Autant en temps qu’entrepreneur, je suis une vraie poule mouillée. Mais peut-être que j’appréhenderai ce risque durant les prochains mois ou années, et tirerai la prise du job un poil avant être vraiment FIRE… qui sait!

Et toi, t’as retiré quoi de cette interview?