J’arrive pas à croire que ça fait déjà un an que j’ai quitté Google et que j’ai commencé ma mini-retraite! Le temps a filé à toute allure! Et ma mini-retraite se passe tellement bien que j’ai décidé de la prolonger jusqu’en septembre 2025 (au lieu d’avril 2025).
Voici quelques nouvelles de ce qui s’est passé depuis notre dernière mise à jour en août 2024.
Voyager
En septembre, mon partenaire et moi avons fait une randonnée de deux semaines en France, poursuivant notre périple vers Saint-Jacques-de-Compostelle. On a marché du Puy-en-Velay à Figeac, soit près de 300 km.
On est partis de Zurich la première semaine de septembre!
Au début, on avait prévu de marcher jusqu’en Espagne (environ six semaines), mais après deux semaines, on était fatigués (on dormait dans un nouvel endroit chaque nuit) et notre maison nous manquait.
La maison et la famille nous manquaient
On a ensuite passé la période de mi-septembre à début novembre à la maison, à se détendre avant l’hiver et à retrouver nos potes autour des premières fondues.
J’ai ensuite passé tout le mois de novembre en France avec ma famille : deux semaines chez ma sœur, qui était en arrêt maladie après une opération, puis deux semaines avec mes parents. C’était la première fois en sept ans que je restais aussi longtemps en France et près de ma famille. La dernière fois, c’était en juin 2017, alors que je me remettais d’un burn-out, ce qui était nettement moins sympa! Je n’aurais pas pu faire ça sans cette mini-retraite, qui m’a permis de passer du temps avec ma famille sans stresser pour le boulot, sans vérifier mes e-mails, sans avoir de réunions, etc. C’était aussi un moment génial à passer avec ma nièce (qui a maintenant trois ans) et à créer de nouveaux souvenirs avec elle…
On a aussi profité de mon séjour là-bas pour me faire plaisir en faisant un peu de rangement! On n’a pas laissé un seul tiroir de côté et on a rangé la maison de ma sœur et celle de mes parents. Du point de vue financier, ça nous a aussi permis, à ma mère, ma sœur et moi, d’échanger des vêtements (vive le troc!) et même de vendre certaines choses dont on ne se servait plus, ce qui nous a rapporté un peu d’argent avant Noël!
Je tiens à souligner qu’à ce moment-là, le marché était encore performant et que ma fortune nette continuait de croître, pour atteindre 1'576'791 CHF à la fin du mois de novembre 2024.
De retour à la maison, on a passé les mois de décembre à février à Thalwil, avec mes parents, puis ma sœur et sa famille qui sont venus nous rendre visite.
Super balade dans la neige à Albis le 1er janvier avec mes parents qui ont passé le réveillon avec nous!
Un mois en Australie et… un krach boursier!
Le 20 février 2025, ma fortune a atteint un record de CHF 1'614'196, ce qui m’a rendue super contente et confiante pour mon voyage d’un mois en Australie.
C’est avec cette pensée positive en tête que je suis partie en Australie le 29 février jusqu’au 2 avril, et même si j’ai vu le marché chuter, puis chuter encore plus, j’ai quand même profité de mes vacances, sans essayer d’être trop économe. C’est peut-être la seule fois que j’irai là-bas, je ne voulais pas rater cette occasion de profiter pleinement de mon séjour. J’ai trop bossé ces dix dernières années pour ne pas en profiter à fond.
On a atterri à Melbourne et on a voyagé sur la côte sud pendant quelques jours, puis on est remontés vers Sydney et la célèbre baie de Jervis, on a vu des diables de Tasmanie en Tasmanie, on s’est fait piquer par des méduses à Gold Coast près de Brisbane (rien de grave, juste une légère brûlure pendant une heure), on a rencontré des koalas, des kangourous et des wallabies, et on a même vu une araignée géante (heureusement, le dernier jour de notre voyage!!)
Récapitulatif financier pour 2024
L’année 2024 a été meilleure que prévu sur le plan financier, avec un résultat de CHF 1'562'060 contre CHF 1'497'602 après mon dernier chèque de Google fin avril. Et ça, c’est après avoir payé des impôts encore élevés en 2024 et toutes mes dépenses annuelles, qui ont été un peu plus élevées que prévu, car on a voyagé plus que d’habitude et on ne s’est pas privé de loisirs sympas:
- 45'635 CHF hors impôts
- 81'512 CHF avec impôts
Dépenses prévues pour 2025
J’avais prévu que les dépenses pour 2025 seraient les mêmes, voire jusqu’à 50k CHF avant impôts, car on prévoit deux gros voyages (en Australie en mars et au Brésil en juillet), mais je pense que les impôts seront bien moins élevés.
La plus grosse dépense reste le logement (22k CHF pour ma part du loyer), mais on ne voulait surtout pas quitter notre super appart, donc cette dépense va rester un moment, à moins qu’on décide de déménager dans un endroit moins cher à l’avenir.
Ajustements de la répartition de mon portefeuille
Voici quelques changements que j’ai apportés à mon portfolio en janvier 2024:
- J’ai vendu toutes mes obligations (IGLO) et j’ai investi dans IMEA (iShares Core MSCI Europe UCITS ETF EUR) à la place pour ajouter une petite touche européenne. Mais pour l’instant, mon portefeuille reste surtout américain (70%, y compris les fonds de retraite)
- J’ai vendu la plupart de mes actions Google (je suis passé de 30% de mon portefeuille à moins de 5% maintenant) et j’ai investi dans VGT (Vanguard Information Technology ETF) à la place. Mon portefeuille reste donc très axé sur la technologie, mais je l’ai un peu diversifié (sachant qu’Alphabet ne fait pas partie de VGT, mais figure toujours dans mes autres ETF)
Stratégie financière quand on est FIRE
Ma stratégie de dépenses/financement pour cette année est la suivante:
- Essayer de réduire beaucoup de mes coûts (facture de téléphone, assurance médicale, frais généraux, etc.)
- Continuer à garder l’équivalent d’un an de dépenses en espèces sur mon compte courant
Au départ, j’avais gardé jusqu’à 2.5 ans de dépenses en cash, mais j’ai réinvesti 70k CHF dans mon portefeuille en décembre 2024. La stratégie décidée en janvier de cette année était de garder suffisamment de cash sur mes comptes courants pour couvrir les dépenses de cette année (similaire à la stratégie de 2024).
Même si, avec le recul, ça n’était peut-être pas la meilleure solution pour 2024 (vu la croissance du marché), je me sens super rassurée avec cette stratégie pour 2025, vu que le marché est en train de plonger. Je ne voulais pas avoir à toucher à mon portefeuille pendant cette pause de carrière, donc je vais continuer à retirer ce dont j’ai besoin de mes comptes en espèces, et si j’ai besoin d’argent supplémentaire à la fin de l’année, je retirerai mes dividendes pour ces mois supplémentaires (environ 15kCHF de dividendes en 2024).
J’avais réinvesti tous mes dividendes l’année dernière, mais je ne compte pas le faire cette année afin de disposer d’une réserve d’argent supplémentaire à la fin de l’année. Pareil, la meilleure stratégie serait peut-être de les réinvestir dès que possible, mais disons que c’est ce qui me convient le mieux pour cette année :) Le bon côté, c’est que je n’ai pas besoin de retirer de l’argent de mon portefeuille à perte, mais le mauvais côté, c’est que je n’ai pas de cash disponible à injecter dans le marché alors qu’il est si bas! “Des fois on gagne, des fois on perd”, je suppose…
À ce stade (avril 2025), tous mes gains de 2024 ont disparu 😱 et ma fortune nette est revenue à 1'360'253 CHF, soit moins qu’à mon départ de Google en avril 2024. Je ne panique pas pour autant, car ma stratégie de trésorerie (pour payer mes dépenses annuelles) fonctionne très bien et j’ai toujours l’intention de reprendre le travail en septembre. Je n’ai pas non plus l’intention de revenir sur ma décision de prolonger ma mini-retraite jusqu’en septembre, car nous avons plein de projets pour l’été: nous prévoyons de repartir en randonnée pendant deux semaines sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en mai, puis de voyager au Brésil en juillet pour rendre visite à notre famille et à nos amis.
Peut-être que j’espère que le marché restera bas jusqu’à ce que j’aie un nouveau revenu à investir? Même si je serais content qu’il remonte vite, je pense qu’on ne peut pas prédire ce qui va se passer à court terme!
Autre nouvelle rien à voir: j’ai aussi changé de banque, passant de la BCGE à la Banque Migros pour payer moins de frais, et je suis super contente pour l’instant!
Ce que j’ai appris après un an sans travailler
Ne pas être occupée chaque minute, c’est un cadeau
J’adore ne PAS être occupée. Je me réveille sans alarme quand mon corps se sent bien reposé (en général après 8 heures de sommeil), je savoure mon café du matin avec mon partenaire devant le lac, puis je lis (j’ai déjà lu 6 livres depuis le début de l’année), je regarde la télé (même si j’essaie d’être “productive” et de regarder beaucoup de séries en allemand pour améliorer mes compétences linguistiques) ou j’écoute des podcasts, je prends des nouvelles de mes amis, je m’occupe de mes plantes, etc.
J’apprécie vraiment de pouvoir décider de mes journées, de mes semaines et de mes mois!
Je veux de la flexibilité dans mon prochain boulot
Je ne veux vraiment PAS reprendre un poste à temps plein avec peu de flexibilité (pas de télétravail ni de travail hybride, etc.).
Je passe environ trois heures à faire ce que j’appelle des “activités liées au monde de l’entreprise”, c’est-à-dire du coaching de carrière pour des amis et d’anciens collègues (je continue le coaching que je faisais chez Google et j’accompagne de nouvelles personnes), et j’aide aussi la start-up d’un copain à optimiser ses opérations.
Et j’ai trouvé que ces éléments ont un impact positif sur ma semaine “type”. Ça me donne aussi des idées pour la suite de ma carrière: avec qui je veux bosser, sur quoi je veux bosser, où, et combien je veux bosser!
On verra ce que septembre nous réserve à ce sujet.
Je vais peut-être essayer le géoarbitrage
Même si j’adore la Suisse, je suis ouverte à l’idée de déménager dans un pays moins cher dans les années à venir.
Non seulement ça réduirait nos dépenses, mais ça me manque vraiment de changer de pays, de découvrir une nouvelle culture, de repartir à zéro.
J’ai toujours pensé que je changerais de pays tous les cinq ans environ, mais je suis arrivée en Suisse trop tôt et il est vrai que la Suisse reste le pays où la qualité de vie est la meilleure en Europe.
Et pourtant, après un mois en Australie, l’idée de déménager à nouveau (en Europe) me séduit de plus en plus.
D’autant plus maintenant avec le ralentissement du marché…
Je ne regrette rien!
Même avec la baisse du marché et une perte de 15% de ma fortune nette en à peine plus d’un mois, je ne regrette pas d’avoir pris ce temps. Je ne me suis jamais sentie aussi détendue, centrée et satisfaite de ma vie!
Un prochain article?
Si Florence est toujours partante, j’aimerais suivre son parcours dans un an ou deux, pour voir comment elle évolue. Aura-t-elle vraiment besoin de bosser pour gagner sa vie? Ou est-ce que le marché va suffisamment se redresser pour lui permettre de prolonger son expérience (encore une fois) pendant quelques mois?
